3 questions à Sébastien Viseur, formateur de la filière maçonnerie

Sébastien Viseur est un formateur de la filière maçonnerie du CFP Sainte-Barbe : découvrez son parcours et pourquoi choisir de travailler dans les métiers de la maçonnerie et de coffreur bancheur !

Sébastien Viseur est un formateur de la filière maçonnerie du CFP Sainte-Barbe : découvrez son parcours et pourquoi choisir de travailler dans les métiers de la maçonnerie et de coffreur bancheur !

Sébastien Viseur, vous êtes le formateur de la filière maçonnerie. Parlez-nous de votre parcours professionnel et de votre décision de devenir formateur.

J’ai commencé comme intérimaire manœuvre sans connaître vraiment le métier. Je me suis très rapidement intéressé aux différentes phases de la construction. Après deux mois à utiliser le marteau piqueur, j’ai intégré une équipe de coffreurs. Ils ont su me partager leur savoir-faire, mais aussi la fierté de laisser une trace de son travail pour des décennies.

Après plusieurs mois à faire mes preuves, j’ai pu intégrer un Bac Pro construction gros œuvre en contrat de qualification, au sein du groupe Bouygues (NORPAC). Embauché au terme de cette période, j’ai gravi les échelons un à un pour terminer chef d’équipe.

L’envie de devenir formateur est venue naturellement au fil des années. Déjà en entreprise, je prenais beaucoup de plaisir à partager le savoir qui m’avait été donné. Suite à une annonce dans un journal local, je me suis lancé dans ce nouveau métier, car c’en est un à part entière !

Depuis maintenant plus de quinze ans, je prends toujours autant de plaisir à animer des formations de coffreur ou de maçon.

Vous encadrez les formations maçon et coffreur bancheur. Pouvez-vous expliquer ce qu’est un coffreur bancheur et quelle est la différence entre ces 2 métiers ?

Le métier de coffreur/bancheur est celui que j’ai le plus pratiqué en entreprise. Il consiste à réaliser ce que l’on pourrait comparer au squelette d’un bâtiment de taille conséquente. Cette partie est réalisée en béton armé (béton + armatures en acier), des fondations jusqu’au toit. Le bancheur utilise un outil spécifique, appelée la banche, qui est un coffrage métallique. Il permet de réaliser les parties verticales de l’ouvrage (murs, poteaux).

Le maçon, quant à lui, même s’il est amené à réaliser aussi des coffrages et mettre en place du béton armé, va réaliser des murs en parpaings, en béton cellulaire, en blocs de terre cuite… Mais surtout, un des emblèmes de notre région, en briques. Celle-ci, aujourd’hui, est plus utilisée en parement (rhabillage esthétique) qu’en élément structurel. Elle reste la partie la plus gratifiante du métier de maçon.

L’arrivée de ces formations au CFP a engendré la création d’une plateforme extérieure. En quoi ont consisté les travaux de cette zone, pour votre installation ?

La plateforme en cours de réalisation au CFP a été conçue pour ressembler le plus possible à un chantier de construction, avec des bungalows qui servent de salle de cours et de vestiaires. La pratique pédagogique se déroule dans des conditions proches du réel. Les stagiaires et apprentis participent à sa réalisation, ce qui est plus motivant car ces ouvrages sont appelés à rester.

En finalité, la plateforme devra avoir une surface de plus de 500m² de dallage. Elle pourra être pourvue d’une grue à tour qui permettra de manipuler les banches et les éléments préfabriqués. Ainsi, chacun pourra y acquérir, dans les meilleures conditions, les compétences qui lui permettront de réussir son titre professionnel.